Hier, Arnaud Montebourg a fait son premier grand discours comme ministre de l'Économie, presque cent jours après sa prise de fonction à ce ministère. Presque une heure face aux partenaires sociaux et aux journalistes pour livrer son diagnostic personnel sur la «maladie européenne qui a fait de la zone euro la lanterne rouge de la croissance mondiale» et y distiller ses remèdes.

Celui qui se définit comme le militant de la croissance a donc annoncé en grande pompe une loi dès la rentrée «pour la croissance et le pouvoir d'achat». Pas moins de trente mesures pour «restituer six milliards d'euros aux Français». L'idée est de réduire les déficits et les impôts aussi bien pour les ménages que pour les entreprises. Arnaud Montebourg souhaite aussi mettre fin aux monopoles de certaines professions.

«De nombreuses professions en situation de monopole captent des revenus de la population», s'est-il désolé, avant de citer les huissiers ou encore les auto-écoles. Ce sont ces revenus que Montebourg souhaite reverser à la population via une «règle des trois tiers».

En d'autres termes, «un tiers serait affecté à la réduction du déficit public, garantissant notre sérieux budgétaire et la poursuite de l'assainissement des comptes publics, un tiers serait affecté à la baisse des prélèvements obligatoires sur les entreprises (...) Un dernier tiers serait affecté à la baisse de la pression fiscale sur les ménages afin d'améliorer leur pouvoir d'achat».

Les patrons aussi devront jouer le jeu. Le ministre leur a donc demandé de créer de l'activité en échange des «40 milliards d'impôts et d'allégements de cotisations» que leur a déjà accordés Français Hollande.

Et le fervent défenseur du «made in France» ne pouvait faire un discours sans aborder son thème de prédilection. Aussi, Montebourg a appelé de ses vœux un «compromis historique» autour du produire français.

Un appel de pied à la gauche mais aussi aux classes moyennes avec qui «il faut renouer». «Les classes moyennes ont déjà payé la crise, elles ne peuvent pas payer de surcroît la sortie de la crise!», s'est-il exclamé. Parce que derrière ces mesures à destination des ménages, Arnaud Montebourg n'a pas caché sa volonté politique: «faire baisser le chômage, c'est faire baisser le Front national», a-t-il déclaré.

 

Oui mais :

Arnaud Montebourg a piteusement accepté un plan social massif et la fermeture d' Aulnay. Pire, il a permis à Dongfeng de faire une affaire en achetant 14% du capital du constructeur français pour une bouchée de pain. Idem sur Alstom, où après avoir plaidé pour une solution européenne, puis envisagé une solution française, il a fini par accepter un plan qui n'est qu'une version remise à jour du projet de rachat initial de GE, qui cède quelques miettes pour s'assurer d'emporter les beaux morceaux de l'entreprise française. Bref, les actes ne suivent pas les mots.

Arnaud Montebourg a piteusement accepté un plan social massif et la fermeture d' Aulnay. Pire, il a permis à Dongfeng de faire une affaire en achetant 14% du capital du constructeur français pour une bouchée de pain. Idem sur Alstom, où après avoir plaidé pour une solution européenne, puis envisagé une solution française, il a fini par accepter un plan qui n'est qu'une version remise à jour du projet de rachat initial de GE, qui cède quelques miettes pour s'assurer d'emporter les beaux morceaux de l'entreprise française. Bref, les actes ne suivent pas les mots.

Un changement de lunettes chez un président de la République, ça se voit. La dernière paire de François Hollande fait même beaucoup parler... Ce n'est pas la question du style -plutôt conventionnel- mais celle de l'origine qui alimente les conversations. François Hollande a en effet choisi de faire appel à la marque danoise Lindberg, déjà à l'origine de sa paire précédente. Et ça ne passe pas...

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