1er novembre.

Oui, les temps évoluent, ceux qui naissent aujourd’hui ne se poseront plus la question demain  de savoir dans quel cimetière ils se feront enterrer, ils feront disperser leurs cendres.

Oui, bien sûr on ne fêtera plus dans cent ans l’anniversaire de l’armistice de 1918.

Oui, déjà la Toussaint aujourd’hui c’est  pour certains plus les vacances que les souvenirs de leurs chers disparus

Mais quand même, les élus de la majorité béthunoise qui suppriment les cérémonies du 1er novembre voilà  qui interpelle.

Quoi, ces élus qui ont rénové le Monument aux Morts, ces élus qui ont tout fait pour mettre en valeur la colonne de la Place Lamartine dédiée aux anciens régiments de notre ville n’ont pas le temps de s’incliner sur la tombe des soldats anglais, canadiens indiens et autres venus mourir loin de chez eux pour  sauver notre Liberté chérie.

Plus de gerbes devant le monument aux morts du cimetière du Perroy, plus non plus devant la stèle aux anciens d’Afrique du Nord  à La Pierrette et au cimetière Nord  plus de gerbes déposées devant Monument du Souvenir Français, plus de gerbes sur les tombes des combattants ou des victimes civiles des 2 grandes guerres, devant celles du Commonwealth, plus de salut aux anciens maires

Eh oui le tour des cimetières et des monuments militaires est supprimé. C’est fini d’être à 8 heures au cimetière du  Perroy, à 9 h à celui de la Pierrette et à 10 heures au cimetière Nord le jour de la Toussaint. Plus de délégation de l’harmonie pour les sonneries aux morts, plus d’anciens combattants, plus de Charitables, plus d’élus, plus d’invités étrangers,  fini tout ça, vive la grasse matinée.

Alors le Monument aux Morts, la Place Lamartine, les inaugurations avec des véhicules militaires, avec des artistes déguisés en soldats, c’était pour la frime, de la pure communication ? On le sentait bien, à voir comment sont bâclées en 5 minutes les cérémonies rituelles, le respect n’est pas la première qualité de ces gens là. Abandonné aussi l’instant de recueillement au Carré des indigents, on pourrait comprendre que des élus de droite ne perdent pas leur temps devant  ces malheureux accidentés de la vie, mais qu’ils ne respectent pas le devoir de mémoire ne peut que surprendre.

Mon petit doigt me dit que l’on fera mieux pour le 11 novembre tout proche, bof, trop tard.

Jean-Marc Dendiével.

1er novembre.
Retour à l'accueil