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Les 70 ans de mariage de Raymond et Julia Bouillez, deux figures d'un quartier ferroviaire qui n'est plus que l'ombre de ce qu'il fut.

C'était une cérémonie hors d'âge. Dans l'hôtel de ville dont il n'a plus les clés, l'ancien ministre Jacques Mellick a fait surgir tout un pan de l'histoire de la ville dans notre présent, hier matin, en célébrant les noces de palissandre de Julia et Raymond Bouillez.

PAR CHRISTIAN LARIVIÈRE

 Les trisaïeuls - onze fois arrière grands-parents, ils ont un arrière-arrière-petit-fils - sont tous deux des figures de la corporation du rail.
Raymond a été embauché par la SNCF en 1943 après un début de carrière chez un avoué béthunois, M. Devos, puis est devenu correspondant aux HLM de la région Nord. Julia est entrée aux services sociaux de la SNCF à l'âge de 30 ans. Elle a participé à l'école ménagère avec les enfants le mercredi, puis tenu la bibliothèque - deux services aujourd'hui disparus - avant de fonder, à l'âge de la retraite, l'association des Femmes actives qu'elle a présidée pendant vingt ans. « La cité des cheminots était une république autonome avec sa piscine, son économat, son école, sa bibliothèque », rappelait Jacques Mellick, en se souvenant d'une époque où il allait voir Raymond Bouillez chaque fois qu'à l'une de ses permanences, une famille en difficulté venait lui demander un coup de pouce pour trouver un logement. « Tu étais le maire de la cité des Cheminots », s'exclamait-il en rendant hommage à un ancien conseiller municipal qui de l'organisation « des bonds et des rebonds de la ducasse » aux services divers s'est beaucoup dévoué pour la collectivité.
Après le renouvellement de l'échange de consentements du 26 décembre 1942 devant Eugène Bétrémieux, adjoint au maire, par deux tourtereaux de 19 ans et de 15 ans, c'est Michel Cauche, conseiller municipal, qui a complimenté les vieux époux. En s'émerveillant de l'exceptionnelle longévité de leur
union - 70 ans - à une époque où un mariage sur trois s'achève par un divorce.
Le hall d'honneur de l'hôtel de ville avait fait le plein pour cet événement. Comme des acteurs que l'on rappelle à la fin d'une représentation, d'autres élus se sont joints à la grande famille de Raymond et Julia Bouillez pour tourner une page de l'histoire de la cité des Cheminots. Et donc de la ville de Béthune.

 

La conclusion de ce merveilleux hommage est que pour célébrer les vrais événements, les Béthunois vont toujours rechercher le meilleur, Jacques Mellick , l'homme qui avait une vision pour sa ville, une vraie écoute des gens et de leurs problèmes et aussi l'homme qui avait un charisme étonnant par rapport aux édiles en place, il suffit de voir la photo, on le voit (lui).

N.B : encore une fois le journaliste de V d N est très restrictif, une fois de plus, en nous rapportant que le quartier ferroviaire des Cheminots n'est plus que l'ombre de ce qu'il fut, il oublie, certainement  involontairement, que la ville toute entière n'est plus que l'ombre de ce qu'elle fut.

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