Une semaine après la victoire de Syriza, autre parti anti-austérité en Grèce, le fondateur du Parti de gauche dessine petit à petit son projet d'une gauche unie qui rêve d'un destin à la Syriza.
LE PS « PÉRIMÉ »
« Quand nous, les Verts, les socialistes dissidents, Nouvelle Donne, ne votons pas le budget et ne participons pas à la majorité gouvernementale, nous avons le devoir de proposer autre chose aux Français », assène M. Mélenchon dans le JDD. « Je crois qu'il faut travailler à une candidature commune », répète-t-il, comme il l'a déjà dit.
Hors de question selon lui de faire appel au PS un « d'astre mort ». « Son logiciel est périmé », ajoute-t-il, poursuivant : « sociaux-libéraux, ils cajolent la finance. Leur seul argument, c'est le 'vote utile' ! ». Au fil de l'interview il s'en prend régulièrement à ceux qu'il appelle « la caste », dans un lexique proche du verbe anti-élite de Syriza.
« JE SUIS DISPONIBLE »
Dans la perspective de 2017, l'ancien candidat du Front de gauche à la présidentielle de 2012 se dit « disponible » pour occuper « le poste de combat que l'on (lui) assignera », tout en précisant « si nous devions gouverner, je saurais le faire ». Un discours qu'il a également tenu au Monde, durant son séjour espagnol, affirmant :
- Je suis disponible : s'il faut gouverner, je le ferai. Cécile Duflot a gouverné et en a gardé le goût. J'ai gouverné et j'en ai gardé le goût. »
- ELIRE UNE ASSEMBLÉE DE LA VIe RÉPUBLIQUE (Tiens un petit clin d'oeil à Montebourg ???)
Renouvelant son appel à fonder une « VIe République » pour contrer l'actuelle « monarchie présidentielle », M. Mélenchon annonce par ailleurs qu'il compte « former une assemblée représentative du Mouvement pour la VIe République » dont une partie sera tirée au sort et l'autre sera élue à partir des milliers de signataires du site du mouvement « à partir du 20 février et jusqu'au 18 mars ».
« La meilleure candidature en 2017, c'est la Ve République, conclut-il, celle où les citoyens refondent leur pays en définissant une nouvelle Constitution. L'idée peut rassembler de tous côtés. Sinon, le désastre est certain. »